J'ai toujours eu l'habitude de dire bonjour aux personnes âgées dans la rue. En face de chez moi, il y a un vieux pépé de 92 ans qui monte encore sur son vélo pour aller au marché, bien qu'on soit en pleine ville, et lui n'a vraiment pas sa langue dans sa poche, je le surprends parfois sur le trottoir de chez moi à demander aux jeunes étudiants comment fonctionne sont téléphone portable, sûrement ses enfants qui l'ont obligé à le garder toujours sur lui. Il n'a jamais eu peur de nous parler à nous, les jeunes, et il ne s'en prive pas ! 

Seulement, bien d'autres ne sont pas dans le même état d'esprit que lui : une fois, alors que je sortais de chez moi, dans un quartier assez calme de la ville, une vielle dame regardait ses pieds en marchant péniblement. Comme à mon habitude, j'ai eu envie de lui dire bonjour, comme pour la rassurer qu'elle n'étais pas invisible, et comme à mon habitude, j'y ajoutais un grand sourire. A ma grande surprise, cette dame s'est sentie agressée et même terrifiée. J'ai alors décidé de passer mon chemin, histoire de ne pas envenimer la situation. C'est une des petites choses qui me retournent le coeur. Si seulement nous avions l'habitude de nous sourire, même entre inconnu, aurais-je eu à voir cela ?

La gentillesse a-t-elle autant disparu de nos vies que cela ? Je parle ici de la vraie, celle qui vient du coeur et non des convenances. 

Alors, à bon entendeur, pourquoi ne remettrions-nous pas un peu de gaité dans les rues de nos villes ?

 N'oubliez pas, un sourire peut changer bien des choses.

Même pendant les pauses café !